mardi 20 novembre 2012

Le palais du ciel

Le parc du temple du ciel au sud de Beijing est un havre de paix! Grand de 270ha il compte des milliers de cyprès noueux dont certains ont plus de 800ans. Beaucoup de chinois se retrouvent là en journée pour jouer aux cartes, aux dominos, tricoter en discutant, faire leur gym ou bien chanter. 

Le parc a une forme particulière qui vient du proverbe chinois : « Tiànyuán Dìfàng », le ciel est rond la terre est carrée. Dans la partie en demi-cercle qui coiffe le parc au nord se trouve la pièce la plus remarquable : « la salle de la Prière pour de bonnes moissons ». Si on devine assez aisément ce qu’on y faisait on est surpris en découvrant que ce gigantesque triple toit est simplement posé sur d’imposants troncs de sapins, sans clous ni ciment !!! Pas mal pour un bâtiment de 38m de haut et vieux de presque 600ans. 



Dans la culture chinoise les chiffres impairs sont considérés comme divins, le neuf étant le plus grand des chiffres impairs il est impérial. Ce parc et son palais abusent de références à ce chiffre comme la superficie du parc, ou le nombre de marches ou encore le nombre de dalles au sol. Tout est censé rendre ce lieu le plus sacré possible pour plaire au divin. Il est d’ailleurs dit que lors de la procession de l’empereur vers ce lieu pour y prier lors des solstices d’hiver et d’été, toutes les personnes diminuées (handicapés, malades, en deuils, etc…) étaient écartés du convoi pour ne pas porter préjudice. 



Une fois la visite du parc terminée nous enchainons les métros et bus pour rejoindre le 798 Art District. Immense ensembles d’usines désaffectées reconverties en galeries d’art contemporain. C’est très étrange ! On se croirait dans un Tchernobyl pris d’assaut par des bobos intellos loufoques. On y trouve petits cafés, crêpes et macarons, plus c’est Français et plus c’est chic, au milieu de galeries qui sont vraiment pas mal du tout.


En rentrant il est 16h30, nous sommes affamés car on a juste avalé une pomme à midi du coup on s’offre un Mcdoc de derrière les fagots.

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